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LUTTE CONTRE LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES :PACJA invite la jeunesse ivoirienne à l’écocitoyenneté

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La jeunesse ivoirienne est invitée à adopter un comportement éco-citoyen dans l’optique de préserver l’environnement et lutter contre les changements climatiques. C’est en substance le message que le Pan African  Climate Justice Alliance (PACJA) section Côte d’Ivoire, par l’entremise de sa commission ‘‘plaidoyer politique’’ a délivré à un groupe d’étudiants, notamment ceux de l’institut de géographie tropicale, ce vendredi 23 novembre 2018 à l’université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan-Cocody lors d’un panel de réflexion sur les changements climatiques en Côte d’Ivoire. 

« Changement climatique et dégradation de l’environnement : cas de la Côte d’Ivoire ». Tel est le thème de ce panel qui s’inscrit dans le cadre de la semaine PACJA prévue du 18 au 24 novembre 2018 avec pour but de mener des actions conjointes de lutte contre les changements climatiques dans toutes les commissions de cette plateforme climatique basée à Nairobi au Kenya.  C’est un projet de consolidation des actions de la société civile pour une meilleure gouvernance climatique financé par l’agence suédoise de développement international (ASDI). Les trois panelistes invités pour la circonstance avaient tous un message axé sur la préservation de l’environnement.

Ainsi, Monsieur Ange Boni Yéyé, Président –fondateur de l’ONG YES GREEN EARTH, par ailleurs président de la commission ‘‘plaidoyer politique’’ de PACJA-Côte d’Ivoire qui communiquait sur le sous thème « changement climatique et développement communautaire », a signifié que l’action de l’homme contribue le plus à la dégradation de l’environnement, ce qui favorise naturellement les changements climatiques. « Selon un rapport du groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat, les émissions anthropiques de gaz à effet de serre sont les plus élevées jamais observées », a-t-il déclaré. Selon lui, ces actions humaines sont entre autres, la révolution industrielle, la déforestation, la pollution atmosphérique, les techniques agricoles, les feux de brousse, etc. Non sans préciser que le secteur du transport et celui de l’électricité sont les plus pollueurs en Côte d’Ivoire. Comme conséquences, on assiste à la dégradation de l’environnement et les effets néfastes des changements climatiques sont bien perceptibles dans le pays. Ils ont pour nom la réduction des productions agricoles, l’épuisement des ressources en eau, la migration de certaines espèces animales et aquatiques à cause de la disparition de leurs biotopes, le recul du rivage marin au niveau de Port Bouet et Grand Bassam au sud de la Côte d’Ivoire, les inondations dues aux dépôts sauvages d’ordures dans les rues et bien d’autres. Pour faire face à ce phénomène, la Côte d’Ivoire a pris l’engagement de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 28% d’ici à 2030. Le paneliste dira que cela requiert une pensée systémique : «ne pas couper l’arbre ». « Quel que soit l’intérêt des uns et des autres, on doit savoir que le plus important, c’est la survie de l’humanité »,  a-t-il conseillé. Il a donc recommandé le leadership de la durabilité qui doit amener les uns et les autres à prendre soin de l’environnement en adoptant des gestes éco-citoyens. « La première destination des ordures c’est la poubelle », a rappelé Ange Boni Yéyé.

Intervenant pour sa part sur le sous-thème « les organisations de la société civile et le défi du changement climatique », le Président de l’association GEOPLANET et vice-président de la commission plaidoyer politique, Monsieur Palé Timothée a fait un tour d’horizon sur le changement climatique en Côte d’Ivoire. « Dans cinq ans, la mer risque d’atteindre l’autoroute au niveau de Port Bouet», a-t-il déploré. Il a cependant décrié le mutisme de la société civile face à certains faits. « La Côte d’Ivoire veut construire une centrale à charbon à San-Pédro avec les gaz à effet de serre que cela va engendrer, aucune ONG n’en parle jusqu’à présent », s’est-il indigné. Pour lui, l’engagement de la société civile est encore très faible en Côte d’Ivoire. D’où son appel à une synergie d’actions éco-citoyennes pour freiner le changement climatique. « L’heure est venue de s’attaquer ensemble au plus grand défi de ce début de siècle », a-t-il souhaité.

Le dernier intervenant, Monsieur Andy Costa, président de l’ONG MY DREAM FOR AFRICA qui planchait sur l’initiative  transport vert a préconisé à la jeunesse, le vélo comme moyen de transport écologique. « Le vélo préserve l’environnement, évite les embouteillages et lutte contre les maladies cardiovasculaires », a-t-il fait savoir. « Avec l’initiative ‘‘transport vert’’, nous allons bientôt doter l’université Félix Houphouët Boigny de 500 vélos », a promis l’ambassadeur du vélo exhortant la jeunesse à utiliser ce moyen de déplacement qui lutte contre la pollution atmosphérique. « C’est aujourd’hui que nous devons penser environnement », a-t-il conclu. 

 Notons que cette rencontre de sensibilisation a été rehaussée par la présence du Docteur Sylla Yaya, enseignant chercheur à l’institut de géographie tropicale qui représentait la Directrice dudit institut.

Rédaction: Afrique Green Side